mardi 10 décembre 2013

Mario Tennis Open





La licence Mario Tennis fait son grand retour sur Nintendo 3DS après quelques années d'absences.


 Et c'est une fois de plus Camelot qui est en charge de la réalisation pour ce nouvel opus avec à la clef une refonte du gameplay. Ce Mario Tennis Open fonctionne en effet presque comme un jeu de rythme et non comme un jeu de tennis classique. 

C'est en tout cas la forte impression que j'ai eu en le découvrant car une fois sur le terrain, la conduite du joueur est fortement influencée (pour ne pas dire dictée) par les marquages au sol, synonyme de supers attaques. Concrètement des ronds de couleurs différentes apparaissent aléatoirement sur le court et correspondent selon cette même couleur à une attaque particulière. Il ne suffit alors pas de se placer dessus pour la lancer mais bien d'effectuer la bonne frappe de base correspondante. Par exemple si un cercle blanc (amorti) apparait, il faut se positionner dessus et faire la manipulation de l'amorti classique, B + A, pour effectuer un super amorti. Ce principe de jeu semi-automatisé peut dérouter, surtout quand on sait que 80 % des points gagnants passent par les attaques spéciales mais ne pensez pas que cela le limite ou que l'on s’ennuie. Le joueur est constamment mis sous pression et ses réflexes sont mis à rudes épreuves en permanence. Sans compter que les cercles introduisent également de la stratégie puisque si la réaction de l'adversaire à l'apparition d'un cercle jaune (lob puissant) dans notre carré le fera logiquement prendre du recul pour se retrouver en fond de court,  il nous suffira alors de placer un amorti pour le tromper.

Tout est une question de réflexe, d'anticipation mais également de prises de risques. Comme dans le vrai sport, nous n'avons parfois d'autres choix que de choisir un côté au hasard, en espérant avoir miser sur la bonne trajectoire adverse.



Pour ce qui est des modes de jeu solo, Mario Tennis Open fait plutôt dans le minimalisme avec seulement trois propositions que sont tournoi, exhibition et jeux spéciaux. Le premier peut paraitre expéditif mais c'est une fois les quatre premières coupes terminées que l'on comprend que les choses ne seront pas aussi facile qu'elles pouvaient le paraitre. C'est en effet le moment que choisi le jeu pour introduire les personnages de rang légendaire et je peux vous dire que l'on sent la différence. Ici le schéma de jeu expliqué plus haut doit être su sur le bout des doigts par le joueur sous peine de cuisantes défaites. J'ai personnellement passé plusieurs heures en final d'un tournoi contre un Yoshi des plus retors. Un regain de challenge fort appréciable. 

Cela dit cela n'a concerné que ma première visite en tournoi car il y a un autre point de gameplay à assimiler et qui me faisait défaut jusque là. A chacune des attaques spéciales adverses correspond également une attaque contre type. par exemple en cas de super lob, un coup coupé (bouton B) permet de renvoyer la balle plus fort et de se repositionner plus rapidement. Une fois cette  mécanique de jeu parfaitement intégrée par le joueur, c'est à dire être capable d'interpréter rapidement l'attaque adverse, réagir et exécuter le bon contre, aucun adversaire ne devrait plus poser de problèmes, qu'il soit étoilé ou non. C'est pourquoi je parlais de jeu de rythme en début d'article, tout repose sur un code couleur, sur les réflexes du joueur et sur la bonne application des commandes.

Une fois terminé, refaire le mode tournoi avec d'autres personnages peut paraitre anecdotique mais je dirais qu'au contraire, étant donné que le gameplay du jeu est si bien calibré et si agréable, c'est un vrai plaisir que de se lancer dans une partie pour se détendre et que l'on en vient donc naturellement à le faire.

A signaler qu'il est également réalisable en double, ce qui apporte un peu de variété même si l'IA de notre compagnon n'est pas toujours au top.



Passons sur le classique mode exhibition pour parler des jeux spéciaux avec les sympathiques défi anneaux, échanges galactiques, halte aux plantes mais surtout  du mode Super Mario Tennis. C'est bien simple, pour moi ce mini-jeu devrait carrément faire l'objet d'un jeu à part entière. Son but est simple, renvoyer la balle contre un mur sauf que sur ce mur défile un niveau de Super Mario Bros ! Et tout y est, les goombas et les koopa à éliminer, les tuyaux à emprunter, les champignons, les fleurs et même les plantes magiques. On joue à Super Mario avec une balle de tennis ! Non vraiment tant sur le plan ludique que sur le plan du fan-service, ce mode est une réussite incroyable. J'en redemande !

Et si cette mouture fait l'impasse sur le mode RPG, on retrouve tout de même une myriade d'équipements à acquérir au fur et à mesure de notre progression. Chaque élément (raquette, poignet, chaussure, tenue) doit être débloquer puis acheter dans la boutique et propose ses propres statistiques. On retrouve donc bien un petit côté évolutif.

Graphiquement le jeu est l'égal de Mario Kart 7 sur le même support. Le visuel est tout aussi coloré et propre, avec un rendu d'une netteté incroyable et une 3D très douce et agréable pour les yeux.

Les musiques signées Motoi Sakuraba sont très dynamiques et on se croirait parfois en plein combat de boss dans un rpg épique.


 Assez chiche en terme de contenu solo,  le gameplay pur fait que l'on y revient tout de même très souvent (si l'on y adhère bien évidemment) et les parties multijoueurs le rendent inépuisables. Énorme point noir à noter tout de même, le online est zoné et il nous est donc impossible de jouer avec un ami possédant une cartouche japonaise ou US. Après le zonage console, Nintendo continue à s'enfoncer dans sa stratégie online, il serait peut être temps de stopper tout ceci...

Avec son peu de modes de jeu, Mario Tennis Open fait un peu pâle figure au premier abord mais il renferme pourtant des heures et des heures de jeu, en solo comme en multi et il ne devrait pas avoir de mal à squatter le podium des jeux online aux côtés de Mario Kart 7.

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